Sanga Escura le 2 Mai 1977

 

Il parait qu'il y a une longue lettre de vous au courrier que D. m'apportera tout à l'heure. Je me réjouis de la lire, cela fait longtemps que nous étions sans nouvelles.

Nous connaissons enfin l’Argentine ! Nous venons de passer une semaine à Cordoba. D était en mission d’expertise ! Un champignonniste qu’il avait rencontré à Paris, lui a demandé de venir expertiser sa culture ! Quand il a su que j’accompagnais D et que je pensais l’attendre à Buenos Aires, il a insisté pour que je vienne aussi jusqu’à Cordoba.

L’accueil a été très chaleureux.

Arrivés à Buenos Aires le dimanche soir, Oscar, que nous connaissions déjà, car il a fait un stage de culture de champignons à Paris, nous attendait à l’aéroport. Il était chargé par son patron de Cordoba, de nous véhiculer. Nous avons dîné dans un cabaret de tango et après une nuit à l’hôtel, nous avons pris l’avion pour Cordoba. Là-bas installation à l’hôtel Crillon. En arrivant dans la chambre, un énorme bouquet de roses rouges nous attend, de la part du patron champignonniste ! Ils savent vivre ces Argentins !

Je ne verrai pas beaucoup D. au cours de la semaine. Parti tôt chaque matin pour la champignonnière, il rentre tard le soir. La nuit où ils font la pasteurisation, il ne rentre pas du tout !.

Oscar toujours chargé des « relations publiques » vient nous chercher (ou moi quand je suis toute seule), midi et soir pour nous amener manger. Chaque soir un restaurant différent avec très souvent des animations folkloriques.

Cordoba est une belle ville, très européenne avec des monuments, choses que l’on voit rarement au Brésil. On a vraiment l’impression d’avoir fait un saut en Europe. C’est encore plus vrai à Buenos Aires, que nous n’avons vue que très rapidement ! Cependant, on ne se sent pas en sécurité, la junte militaire est présente partout ! Dans le vitres de magasins, des bus, des cafés, partout des impacts de balles ! Sur la grande place de Cordoba, d’un côté une caserne, le Q G des militaires, et de l’autre, le grand café, rendez-vous de tous les gens branchés. Vu l’état des vitres, il semble avoir été la cible de nombreux tirs venus d’en face ! Les gens sont pourtant très chaleureux, même s’ils semblent avoir peur de parler. J’ai beaucoup léché les vitrines des magasins. Léché et peu acheté car nos moyens sont limités !. Il y a beaucoup de cuirs, de lainages, de ponchos ! J’ai acheté un jeans pour moi et des ponchos en lama pour les enfants.

J’ai passé un après-midi à me promener en ville avec la sœur d’Oscar. Elle est très sympathique. D’après le peu qu’elle ose me raconter, elle semble souffrir de la situation politique et sa vie est difficile. Je n’ai aucun problème de communication, l’espagnol se parle ici avec l’accent argentin, ce qui le rend assez proche du brésilien. Je comprend donc très bien. Il y a des cafés partout dans la ville où les gens s’installent et passent des heures, comme en Espagne ou au Portugal.

Un après-midi, Oscar et son patron nous ont promenés en voiture dans la campagne environnante. Au pied de la montagne, dans un petit village, nous avons pris un pot dans un café. C’est très montagneux. Les paysages ainsi que le climat rappellent aussi beaucoup l’Europe. Cordoba et sa région sont gros producteurs de pommes, fruit alors inconnu au Brésil.

La veille de notre départ, alors que j’attendais D. à l’hôtel, un chauffeur est venu me chercher pour me conduire à la champignonnière, plutôt chez maison le patron où m’attendait D.. Une fête était organisée pour nous ! On a mangé des « assados », « churrasco » argentin. On a joué de la guitare et on a chanté jusque tard dans la nuit. Je me suis vue offrir un très beau poncho de fête, blanc avec des impressions noires et vertes ! ...

des photos (voyage à Cordoba)

C’est déjà du passé, et nous voilà remis de notre voyage.

Les enfants étaient bien contents de nous retrouver, ils ne semblaient pas avoir souffert de notre absence. Tout s'était très bien passé. Gwenaëlle avait parfaitement joué son rôle de maîtresse de maison. La femme de ménage était avec eux et elle s'en est très bien tirée. Gwenaëlle l'a aidée à faire la cuisine. Elle me dit qu’elle faisait un far breton tous les soirs.

La réadaptation a été un peu difficile pour moi, je ne trouvais plus rien de bien ici. Je ne trouve toujours pas, mais je me résigne. Je vais vivre maintenant dans l'attente que le contrat se termine pour quitter le pays. Je pense m'inscrire au CNTE, moi aussi, pour la prochaine rentrée, pour préparer le CAPES de Maths. Je serais ainsi en meilleure position pour me placer à mon retour et mon CV souffrirait moins qu'en étant restée deux ans inactive.

Samedi dernier, nous avons pendu la crémaillère. Nous avions invité une quarantaine de personnes pour une 'brochette-partie'. Il a fait un vrai temps d'été « français » !... Tout le monde semblait se régaler. Une bonne partie de la « colonie » française était présente. Nous fêtions par la même occasion, le départ de J-J. et Merce. Ce soir nous allons les accompagner à l'avion. C'est triste.

Puis le dimanche, nous avons refait la fête. Il restait beaucoup de viande. Une dizaine d’amis sont revenus pour nous aider à la finir et nous avons fait du churrasco. L'après-midi, le temps s'est gâté et nous avons continué la fête dans la maison avec une partie de crêpes. Ce sont vraiment de bons copains que nous avons ici. Je crois que depuis les premières années du Maroc, nous n'avions pas trouvé une telle ambiance. Hélas, ils s'en vont tous les uns après les autres. Dans quinze jours, les R. vont partir. Ils se sont très attachés aux enfants et nous à eux, ils vont beaucoup nous manquer. Ils sont toujours les premiers pour improviser des balades et de sacrées parties de rigolade !… Quand ils seront partis, je ne sais pas s'il y aura autant de fantaisie dans les relations. Enfin, lorsque l'on choisit une vie de baroudeur, il faut apprendre à ne pas trop s’attacher !...

Depuis hier après-midi, le ciel est gris, il a plu toute la nuit. La route est presque impraticable et l'autobus ne circule pas. Il a fallu aller conduire et chercher les enfants.

Tout le monde trouve que depuis que nous habitons ici, les enfants sont en pleine forme et transformés. E. a grossi, il ne peut plus fermer ses pantalons. T. aussi. Seule G. semble amincie, mais elle a grandi. Tous les jours, je prépare un dessert avec le lait de la ferme voisine. C'est bon pour la santé de tout le monde !

Hier, nous avons installé un grillage pour les lapins, parce qu'ils avaient mangé tous mes radis. Ils sont difficiles à tenir et ils arrivent à sortir par le moindre petit trou dans le grillage, sauf la vieille lapine qui est trop grosse ! Nous avons acheté une autre lapine, mais elle est encore trop jeune pour faire des petits. Les deux mâles se bagarrent. je pense qu’un seul suffirait bien, mais nous n'aurons jamais le courage d'en sacrifier un ! La vieille lapine est bien lascive, mais je ne sais pas comment voir si elle est pleine.

J'ai terminé une couverture en patchworks avec la laine ramenée d’Uruguay. J'ai aussi rapporté beaucoup de laine d'Argentine. Les filles étaient contentes de leurs ponchos en lama et E. de son poncho rouge et noir de 'caudillo'.

 

le 3 Mai

Je reprends ma lettre interrompue hier par l'arrivée de D.. Nous avons bien accompagné JJ et Merce à l’aéroport, avec banderoles et chants d'adieux. Nous étions nombreux. Ensuite, en bande nous sommes allés manger une pizza à leur santé. Les enfants étaient aussi de la fête. Ils se sont couchés à onze heures, aussi, ce matin, je les ai laissé dormir. Pas de CNTE !... Vacances pour tout le monde, à commencer par moi ! Le cauchemar va bientôt finir, il ne reste plus que six semaines !

J'ai lu la lettre de Papa, merci pour le roman qui, je l'espère, sera à épisode. Je vais essayer de répondre à vos nombreuse questions. D'abord, E. et T. sont bien au même collège et ils s'y plaisent beaucoup. Ils ne vous écrivent pas souvent, mais il faut reconnaître qu'avec le CNTE le matin et le collège l'après-midi, il ne leur reste pas beaucoup de temps. Après Juin, ils n'auront plus d'excuse. G. fait des prouesses en Portugais, à son « provão » (test) de la semaine dernière, elle a obtenu 8 sur 10 avec mention « muito bem ». Elle n'est pas qu'un peu fière. Quand elle nous parle de ses activités au collège, c'est avec un mélange de Français et de Portugais.

Concernant les graines, je pense que peut pousser ici tout ce qui pousse en France. Le climat est subtropical, presque tempéré avec quatre saisons marquées. Il y fait très humide. J'ai des problèmes pour labourer la terre car elle est très lourde. J'attends que le tracteur revienne, mais il ne faut pas être trop pressé.

Le beau temps était revenu ce matin, mais cet après-midi, le ciel se couvre à nouveau.

Nous sortons encore ce soir ! C'est épouvantable d'être ainsi tant réclamé !... Dans tout cela, moi, je ne pratique pas beaucoup le Portugais, car le plus souvent on parle en Français. La télévision et surtout les « novelas » et le yoga me servent de cours de portugais.

Les enfants sont invités à un anniversaire samedi prochain. A leur tour de sortir !

Quant au show prévu dont je vous avais parlé, il est pour encore resté embryonnaire. La fille qui doit l'organiser devait passer samedi dernier et nous n'avons eu aucune nouvelles. C'est comme cela ici. De même pour le boulot que l’on m’avait fait miroiter, pas de nouvelle. Ça semble tombé à l'eau, et moi, je n'attends plus rien.

J'ai oublié de vous dire que les recettes de champignons sont bien arrivées, merci. Les « télégramme » sont toujours bien accueillis, même si tardifs.

 

Le 12 Mai 1977

Je reçois toujours des lettres de Papa, où il se plaint de ne pas recevoir de nouvelles. Je vous assure que je vous écris chaque semaine. C'est insupportable, ce courrier qui ne va pas. Nous avons, nous aussi, l'impression de ne pas avoir très souvent de vos nouvelles. Et pourtant, encore bien souvent, le moral a besoin d'être remonté et une lettre me fait beaucoup de bien.

Je continue toujours à vivoter dans ma ferme. Ce n'est bien sûr pas désagréable et je suis rarement inactive, surtout que depuis lundi dernier, je suis encore sans femme de ménage. Mais c'est une vie de vacances et j'ai l'esprit vide. Il me manque vraiment une occupation intellectuelle. Avoir passé tant d'années à l’Université et avoir eu une vie professionnelle, pour se retrouver ainsi la bonne à la maison ! C'est vraiment du gâchis et pas très épanouissant pour moi. Je ne sais pas si je supporterai encore un an et demi.

Les problèmes de scolarité des enfants me tracassent aussi. Bien que tout s’améliore peu à peu pour eux, ce n'est pas encore merveilleux. E ne travaille pas à l'école, j'ai parlé à sa maîtresse cette semaine. Il lui a déclaré que cela ne lui servait à rien d'apprendre le Portugais, car il allait retourner en France; Nous l'avons un peu raisonné en lui expliquant que s'il retournait en France sans avoir suivi le collège ici, il aurait quelques problèmes. Il fait un effort depuis. Il copie tous les jours ce que la maîtresses écrit au tableau, mais sans vraiment participer. T. a l'air mieux accrochée, mais le niveau n'est pas extraordinaire. Je ne peux pourtant pas les inscrire au CNTE complet. Ils deviendraient, et moi aussi, vraiment chèvres. Je passe avec eux toutes les matinées sans pouvoir rien faire d’autre. E n'arrive pas à terminer une journée complète. Il n'est encore qu'à la série 13, alors que T. termine la 26. Dans quatre semaines, T. aura terminé l'année. G. est déjà à la dernière série, mais elle n'en avait que 20 ! Enfin, je suis très préoccupée par ces problèmes et très embêtée qu'il ratent encore une rentrée scolaire en France.

Les champignons eux poussent sans trop de problèmes. Il y a bien eu quelques bêtises de faites pendant les deux semaines où D a été absent. Ce qui fait prévoir une baisse dans la prochaine production. Les commissions qu'il se fait n'ont rien de mirobolant et ce n'est pas ici qu’il fera fortune. On a l’impression que dès que le seuil minimum prévu pour une commission supplémentaire au salaire de base va être atteint, quelque phénomène extérieur vient tout détraquer ! On en deviendrait parano à moins ! En plus, la dévaluation et l'augmentation du coût de la vie se font sentir de semaine en semaine. Un exemple : le salaire de base est de 15 000 Cruzeiros. Il y a un an cela équivalait à 7 500 FF, actuellement, cela équivaut à 5 550 FF. Comme aucune indexation n'a été prévue sur le contrat, le patron se garde bien d'aborder ce sujet. Nous aimerions passer un peu d'argent en France chaque mois. Nous avons l'autorisation pour 300 dollars, mais en fin de mois, il ne reste rien en caisse. En plus, je me sens très frustrée de ne pas apporter ma part.

Hier soir, nous avons reçu le consul des Etats-Unis A. et sa femme P., ainsi que le consul du Portugal F. et sa femme M-J. Ça fait un peu chronique mondaine !... Mais ce n'est pas du tout le genre, ils sont très décontractés. F. et moi discutons lapin. Il voudrait aussi faire une « criação » (élevage). J’avais soigné le menu, il est vrai que j'ai tout mon temps pour soigner la popote. J’avais fait des pannequets aux champignons, un civet de lapin (pas les nôtres) aux champignons aussi, et une tarte aux pommes à l’envers. Je crois que je leur en ai bouché un coin ! ...

Demain soir, nous allons à la soirée de « despedida » (adieux) de M. et M-M.. Ils doivent partir à la fin du mois. C'est bien triste. Nous allons rester coucher à Porto Alegre et emmenons les enfants. C'est trop pénible de faire les 45 kilomètres en pleine nuit après avoir fait la fête. Il y a toujours des barrages de police qui nous arrêtent et qui nous rackettent.

Samedi soir, nous dînons chez d’autres Américains : Cris et Ed, avec M. et M.-M.. Voilà pour le chapitre des mondanités !

Que je vous parle de ma progéniture :

Je vous ai déjà parlé des trois premiers. La santé va bien !. Ils ont beaucoup d'amis parmi les enfants de nos amis qui passent les week-ends ici et ils ont une bonne pratique du Portugais.

Le quatrième c'est Bisig la chatte. Elle est en ce moment assise sur mon bloc de papier à lettres. Elle n'aime pas que je la repousse de trop.

Les suivants : les quatre lapins sont bien gras! Nous les avons enfermés, ils esquintaient trop les plantations et je crois que c'était aussi la seule façon d'assurer la procréation. Il va falloir que nous séparions les deux couples, car les deux mâles se bouffent entre eux.

Aux suivants : les poules. Nous en avons quatre depuis ce soir. De belles grosses blanches, pondeuses par surcroît. J'ai acheté des « rações de postura » (des rations pour favoriser la couvaison !), il parait qu'elles ne mangeaient que cela où elles étaient avant. Horreur, elles ont le bec coupé pour ne pas percer les œufs ! Avec la chance que j'ai, elles vont arrêter de pondre. Celle que nous avions jusqu’à présent ne pond toujours pas. Elle a fait beaucoup de joie aux trois autres quand elles sont arrivées. Elle devenait neurasthénique.

Maintenant les plantes. Les plantes d'appartement poussent très bien. J'ai suspendu les pots le long de la fenêtre de la cuisine. J'ai fait prendre une patate douce dans l'eau et une autre dans la terre. Ca pousse à vue d’œil. Dehors, les géraniums, les patiences, les coléus, poussent aussi très bien. Le jardin potager est plus problématique. J'ai surélevé les carrés, j'ai planté des navets, des petits pois et des épinards qui semblent bien partis. Les Américains m'ont rapporté des tas de graines des USA, mais j'attends que le tracteur passe avant de les planter. On m'avait promis qu'il passerait aujourd'hui.

Voilà un aperçu de mes préoccupations !

Enfin mon laboratoire photo est réinstallé et je vais pouvoir faire des photos. J’ai fait cela dans la petite pièce inoccupée de devant et où j’ai pu faire le noir. J'ai développé trois films avant-hier. Je vous enverrai vite des spécimens de mes dernières photos ! ...

Je vous quitte. Je vous embrasse et la chatte vous envoie un coup de patte !

Les filles sont très occupées dans la cuisine à nous préparer à dîner : c'est une surprise !

Ecrivez-moi vite. Socorro ! ...

 

le 24 Mai 1977

 

J'espère qu'enfin vous avez reçu toutes nos lettres. La dernière était écrite par G., elle avait fait un effort car la semaine dernière elle n'avait pas CNTE.

En écrivant la date, je me rappelle que Jacques aura 25 ans sans tarder. Je lui souhaite un bon anniversaire. Je voudrais lui écrire personnellement, mais en ce moment, je n'ai toujours pas de femme de ménage et je n'arrête pas de la journée. Je suis crevée. J'ai eu la grippe la semaine dernière et en plus nous sommes souvent sortis. J'ai du mal à récupérer.

Il fait très froid. j'ai compris ce qu'était le froid ici. Il ne fait pas moins de 5°C, mais les maisons ne sont pas isolées, aussi on gèle. Nous avons allumé le fourneau à bois la semaine dernière, mais il ne chauffe beaucoup. La nuit, le lit est glacial, pas question de sortir le bout du nez.

J'ai acheté du tissu et j'ai fait un gros édredon bourré de laine. Ainsi on supporte mieux la nuit. La température s'est un peu relevée cette semaine, mais la maison reste froide, le soleil de l'après-midi ne suffit pas à la réchauffer. Heureusement que nous avons une bonne collection de lainages. Les enfants sont moins frileux que moi. E. irait aussi bien à l'école en chemisette ! Tout le monde coule du nez.

Cette semaine nous n'avons pas d'invitation en vue avant samedi. On va souffler un peu ! Trois soirées et deux déjeuners la semaine dernière. Tout cela pour le départ des R., qui sont toujours là !... et qui vont peut-être rester encore un moment. Ils vont sans doute aller passer quatre mois à Brasilia. C'est presque aussi loin que la France et nous ne les reverrons pas tous les week-ends.

Notre ferme est devenue le point de rencontre de beaucoup de monde. Nous faisons concurrence au club Anglais de Porto Alegre. Nous avons installé un volley-ball et le dimanche, qui veut s'amène avec sa bière et son morceau de viande et passe la journée là. Nous avons du succès et les langues pratiquées sont très variées.

Nous avons enfin développé les photos. Vous avez eu celle de la maison. Je vous prépare cette semaine des photos des enfants.

T. a eu des tests cette semaine au collège. J'ai arrêté le CNTE pour qu'elle ne se fatigue pas trop. J'enverrai un mot d'excuse car il ne reste plus qu'une semaine pour envoyer les devoirs. Hier, elle est revenue contente de son test de Portugais. la maîtresse lui avait dit que c'était bien. Aujourd'hui, elle saura sa note. Cet après-midi, elle passait les maths et se faisait moins de souci que pour le Portugais. Par contre E. n'a toujours pas l'air de faire grand-chose. Il ne participe pas en classe.

Depuis la semaine dernière nous avons un chien qui certains jours est une chienne ! ... Nous l'avons appelée Lagadu. Elle est très sympathique, mais encore un peu craintive. Elle a dû prendre des coups. Elle semble jeune, environ six mois. La chatte est folle de jalousie. L'autre jour, elle a mordu et griffé E. parce que la chienne s'est approchée trop près de lui. C'était un drame.

En ce moment j'écris sur mes genoux et Bisig est venue se placer sur le bloc. Ce n'est pas pratique. Excusez l'écriture.

Ils présentent en ce moment à la télévision des acteurs français qui parlent français. Cela fait curieux !

J'ai contacté beaucoup de gens la semaine dernière, pour un travail éventuel. J'attends comme toujours.

Je vais m'arrêter là, je suis très mal installée. Je vais voir où en est mon pot-au-feu. J'ai aussi préparé des oeufs à la neige pour ce soir. Je deviens très bobonne !... Mais j'en ai plus que marre.

Nous n'avons rien reçu de vous depuis longtemps. Sans doute les grèves.

Ecrivez-nous vite. Muita saudade para todos. Beijinhos.

 

 

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