Sanga Escura le 12 septembre 1977

Voila aujourd'hui onze mois que nous avons quitté la France et encore autant avant d'en refouler le sol.

Je vous ai laissé longtemps sans nouvelles, vous pensez que durant le séjour de M et Ch, nous n'avons guère eu le temps. J'étais très heureuse et très décontractée de les avoir. Mais tout est passé si vite. Ils ont déjà du vous donner des détails par téléphone. Nous espérons avoir des commentaires sur leur voyage de retour et leurs impressions. Pendant qu’ils étaient ici, il a fait à peu près beau, bien que froid.

des photos (une visite non attendue !)

Et pourtant leur séjour avait mal débuté ! Le samedi précédent, nous étions passés à la poste pour retirer notre courrier. Le postier était occupé, mais nous a dit de loin « vous avez un télégramme ! ». Nous sommes allés voir à notre boîte et il y avait un paquet de « télégramme de Brest ». Nous n’avons pas revu le postier et sommes rentrés à la maison. Le dimanche après-midi, nous avons entendu s’arrêter une voiture au bout du chemin, nous sommes allés voir et nous avons vu arriver au loin, un couple et un petit garçon ! Nous les avons reconnus : M, Ch et St. Quand elle nous a vus, M s’est jetée en larmes dans mes bras ! ça faisait 24 heures qu’ils étaient à notre recherche dans un pays complètement inconnu, ne parlant pas la langue et avec comme seule adresse notre boîte postale à Guaiba. Le télégramme était le leur, nous annonçant leur arrivée la veille à l’aéroport de Porto Alegre ! On n’a mis du temps à comprendre cela, après qu’ils nous aient raconté les affres par lesquels ils étaient passés. Ils ont attendu toute l’après-midi sur le rond-point face à l’aéroport. En fin d’après-midi, une hôtesse de l’air qui les avaient vu arriver, passait en voiture et leur a demandé ce qu’ils attendaient. Ils ont réussi à s’expliquer et l’hôtesse les a amenés chez elle pour la nuit en disant qu’on aviserait le lendemain. Donc le dimanche ils se sont mis en chasse, on les a conduits à Guaiba (la poste était fermée !). Alors ils ont interrogé les gens du coin sur l’existence d’une famille étrangère vivant à Guaiba. On les a adressés au marchand de « verdure » , le Japonais. Il avait sa boutique pas loin de la première maison que nous habitions à Guaiba et j’allais toujours lui acheter des légumes. Il s’est souvenu de nous et comme ce sont aussi les Japonais qui s’intéressent aux champignons au Brésil, il était au courant de la culture Petim et de fil en aiguille ils nous ont retrouvés. Il a fallu que M se remette de toutes ses émotions ! On a fait tout le nécessaire et ils ont passé avec nous une semaine super ! on a vu beaucoup de monde, ils ont participé à notre vie mondaine, ils ont profité de la nature environnante, on les a promenés, on s’est baigné à notre plage privée, etc.... Hélas ils sont trop vite repartis !

Grand merci à vous pour tout ce que M nous a remis de votre part. Les crêpes n'ont pas fait long feu ! Le blé noir a déjà servi à en faire d'autres.

Nous voilà en plein été : 34 degrés chaque jour. Il parait que c'est exceptionnel et tout le monde attend une vague de froid stationnée sur l'Argentine. Moi je voudrais un bon jour de pluie car l'eau se fait rare et le puits est vide.

Nous allons en Argentine la semaine du deux Octobre pour notre visa. Nous ne savons pas encore par quel moyen. Peut-être le car-couchette, notre voiture ne supportera jamais le voyage. Nous allons y passer une semaine, espérant que ce sera suffisant pour avoir le visa.

Aujourd'hui, E a commencé le CNTE complet : Français le matin et le reste l'après-midi. A trois heures, tout est terminé. C’est son choix. Il a complètement abandonné le collège. La directrice nous a dit qu'il pouvait y retourner quand il voulait pour y rencontrer des copains. Pour l'instant il n'y tient pas. Beaucoup de personnes me critiquent de le retirer ainsi du collège, mais c'est facile d'en parler quand on est pas concerné. Moi, j'ai beaucoup retourné tout cela dans ma tête et je crois que c'est la solution la moins mauvaise et du moins celle qu'il accepte. Et un an, ça passe vite ? Je me le dis assez à moi pour tenir le coup.

Les lapins vont bien. Un des derniers nouveaux nés était rachitique et est mort samedi. Les autres sont plus costauds. Une autre lapine est en train de préparer son nid.

Nous mangeons beaucoup de radis de chez vous. Ils sont délicieux. Nous avons mangé presque tous les navets et maintenant les petits pois ne vont pas tarder à subir le même sort. C'est la pleine saison des fraises et je voudrais que Maman me donne une recette de confiture.

J'ai préparé pour ce soir une crème au caramel. Nous avons acheté à la ferme voisine une patte de porc, six kilos cinq cents ! Je ne sais pas encore ce que je vais en faire. Sûrement du kig ha farz pour une partie. Deux canes pondent depuis que nous en avons mangé une ! Elles se sont dit qu’il valait mieux se rendre utiles ! Nous avons aussi mangé un chevreau avec M et Ch. Quel délice ! Les enfants ont moins apprécié et ont refusé d’en manger.

Nous faisons beaucoup de volley et moi je fais beaucoup de yoga. Heureusement que j'aime cela.

Envoyez-nous vite de vos nouvelles, avec tous les détails sur ce que vous ont raconté M et Ch.

Papa a-t-il reçu les bouquins ? Je lis « Dona Flor e seus dois maridos » de Jorge Amado. C'est très long, ça prendra le temps qu’il faut, mais quand je l'aurai fini je l'enverrai pour Papa. Si par hasard, le film passe pas loin de chez vous, allez le voir, surtout en version originale.

Estou morrendo de saudade e espero noticias daqui a pouco.

Beijinhos.

des photos (voyage en Argentine)

Sanga Escura le 20 Octobre 1977

En revenant d'Argentine, nous avons trouvé votre lettre si riche de nouvelles.... Cela nous a fait beaucoup de bien...

Nous sommes revenus de ce voyage un peu regonflés pour un an encore. Je me sens beaucoup mieux depuis.

Nous avons voyagé dans un train très confortable, une nuit, petit déjeuner compris, jusqu'à la frontière de l’Argentine. Nous sommes entrés en bus en Argentine, mais comme l’aéroport était en réfection, une navette nous a ramenés du côté brésilien pour prendre l’avion pour Buenos Aires. Enfin tout cela se passe en famille et montre bien que les frontières c’est du pipeau !

A Buenos Aires, nous avons pris un hôtel « suite sous les toits », pas loin du consulat du Brésil. On sent aussi beaucoup ici, comme à Cordoba, la présence de la junte. Nous étions dans un bus arrivant de l’aéroport, tous les cinq au fond, (les vitres sont cassées ou percées d’impacts de balles) et une patrouille a arrêté le bus et commencé à vérifier les papiers d’identité. Ils en ont fait sortir, mais ne sont pas venus jusqu'à nous. Sans doute avaient-ils trouvé ce qu’ils cherchaient avant ou seulement voulaient-ils marquer le coup pour impressionner ! En tous cas ils ont réussi à nous impressionner et nous mettre mal à l’aise.

Nous avons fait nos démarches au consulat, visite médicale, empreintes portées sur de nombreux documents, on a ensuite les doigts pleins d’encre pour un moment !

Nous étions nombreux à faire de telles démarches. Tous ceux qui comme nous voulaient immigrer au Brésil. Nous avons ensuite attendu la fin de la semaine pour aller rechercher nos belles cartes de séjour. On a marqué sur la mienne, comme profession : « dona da casa » et moi je proteste en disant que ce n’est pas « dona da casa », mais « empregada da casa » ! ... je ne l’ai pas dit aux autorités, je ne pense pas qu’ils aient suffisamment le sens de l’humour ! Nous sommes revenus à Porto Alegre en avion. Nous avons eu le temps de nous promener dans la ville de Buenos Aires, on se croirait à Paris. Il y a la fameuse place de mai, où les femmes vont manifester pour demander des nouvelles de leurs hommes disparus.

Depuis notre retour, je suis très prise par le CNTE et je n'ai plus beaucoup de temps pour écrire. Je suis finalement très satisfaite par la solution. E. travaille même très bien et je suis pourtant exigeante. Il s'intéresse beaucoup à ce qu'il fait. Je crois qu'il a trouvé la paix intérieure et moi aussi. J'envisage presque de faire la même chose avec T.. On saura au mois de novembre si elle passe ou non en classe supérieure ici au Brésil, et si elle ne passe pas je la garderai à la maison.

J'ai beaucoup de choses à vous raconter et je vais sûrement en oublier.

D'abord, le printemps est bien installé. Nous avons eu très chaud à notre retour, puis quelques jours de pluie, et voila le beau temps qui revient avec un peu de vent. Mais heureusement, car sinon ce serait vite irrespirable. Nous avons trouvé toute la campagne reverdie et transformée après une semaine d'absence. les pêches sont presque mûres. Mon jardin est pourtant mort, les fourmis en sont venues à bout, et je n'ai plus guère le temps pour m'y consacrer.

G. n'a pas voulu terminer la mauvaise saison sans sa petite maladie. Déjà en partant pour l'Argentine elle était mal fichue, mais avait tout ravalé de peur de rester à la traîne. La semaine dernière, elle a repiqué et a passé deux jours au lit. Mais étant de constitution robuste (c'est une Bretonne !), elle s'est vite remise sur pied. Elle n'a même pas manqué l'école, car elle était en vacances. Ce n'est pas de veine ! Elle est très fière d'avoir eu douze ans. Elle a gagné (transcription portugaise), comme elle dit : un sac d'Argentine, où elle peut fourrer tout son barda pour l'école. C'est sûrement le plus beau du collège ! et elle attend maintenant le cheval que D. lui a promis. Ce matin, elle a été servie, il y avait trois chevaux dans notre champ. On ne sait pas à qui ils sont et personne ne semble vouloir les réclamer. Chacun a déjà choisi le sien. Ils ont l’air sauvage (aux dernières nouvelles le patron est venu les récupérer !).

D. a trente-sept ans aujourd'hui. Que le temps passe (ne weler ket an amzer o tremen, je n'oublie pas tout à fait). Nous allons fêter tous ces anniversaires samedi prochain. P., une amie américaine va aussi fêter le sien avec nous.

Le 21 Octobre

Je reprends. Finalement, la fête n'aura pas lieu demain, ce n'est que le deuxième contre ordre, mais c'est le Brésil !

Je vais vous donner des nouvelles de notre ménagerie. Les lapins sont à cette heure au nombre de trente-trois (ça change si vite !). Nous allons bientôt manger les deux mâles de la première nichée. Les cochons d'Inde sont deux (nous avons racheté une femelle qui est déjà pleine). Nous avons sauvé des pattes du chat une 'préa'. C'est un cochon d'Inde sauvage, que l'on trouve beaucoup par ici. Nous l'avons mise avec les autres, et elle semble bien s'adapter. Il reste quatre canes et un canard (une des canes a été trouvé morte et l'autre nous l'avons mangée). Une couve en ce moment. Le coq est magnifique, mais orgueilleux comme pas deux. Nous avons acheté deux poussins femelles pour un jour lui tenir compagnie. Pour l'instant il semble se contenter des canes. Les chèvres sont de plus emmerdantes. Je trouve cela inintéressant, elle ne donne même pas de lait. Il faudrait que l'on mange vite le deuxième chevreau. Les chats sont indressables et font « coco » partout. La femme de ménage me menace de démissionner à cause de cela. La perruche est triste sans mâle. Notre famille s'est agrandie d'un nouveau-né recueilli, un gambà. C'est un opossum en Français. C’est assez horrible, ça pue, ça bouffe les poules, mais ça a un beau pelage. D. voudrait l'apprivoiser, mais cela ne semble pas très facile.

Voila les dernières nouvelles.

Cet après-midi, nous allons à Porto Alegre à la police. Nous ne savons pas pour combien de temps nous en avons. Ce ne sera que le deuxième après-midi pour rien. Finalement, nous avons l'impression que les emmerdements commencent maintenant que nous voila dans la légalité.

Tout paraît certain maintenant que nous n'en avons que pour un an ici. Nous pensons rapatrier les enfants au courant des grandes vacances de chez vous et il faudrait que quelqu'un se charge de leur rentrée des classes en France, même si c'est du provisoire. Nous rentrerons tous deux en octobre. Nous n'avons pas grande idée de ce que nous allons faire. Cela risque de ne pas être très brillant. Cette aventure au Brésil n'aura pas été très reluisante côté matériel. Nous voudrions rentrer en faisant le tour du Brésil, pour pouvoir dire au moins que nous connaissons le Brésil.

Il me reste à vous raconter mes démêlées avec ma femme de ménage : elle me crée des problèmes assez rares. Elle est venu me dire qu'elle ne voulait plus travailler. Je lui ai demandé pourquoi, il y avait plusieurs raisons. J'étais méchante avec elle (je suis rarement là quand elle fait son boulot, je suis dans la classe), parce que je ne discute pas assez avec elle. Ensuite, elle ne veut plus nettoyer les merdes de chat. Puis elle veut de la cire et des chiffons pour cirer le sol toutes les semaines, parce que sinon la maison est sale (la cire est étendue sur la merde de chat, mais cela ne fait rien du moment que ça brille !). Je lui ai dit que ce n'était pas des raisons et qu'elle me fasse une liste de produits à acheter et que l'on pouvait toujours s'arranger. Alors, elle est restée. Elle m'a fait une liste démente, des produits que je n'achète jamais. Enfin, je lui ai acheté sa cire, mais en lui disant que je trouvais cela cher pour qu'elle utilise un boite par semaine. Elle m'a dit qu'elle essayerait de faire deux semaines avec. Puis elle a frotté, frotté, tout brille, mais on n'a plus le droit de rentrer dans la maison. A côté de cela, la cuisine est dégueulasse, pleines de mouches, la cuisinière ni aucun meubles ne sont jamais déplacés, mais ce n'est pas important, le sol brille ! Je crois qu'elle me considère comme un idiote parce que je suis étrangère et que je suis incapable de tenir une maison. Elle commence à me courir sérieusement et je crois que je vais en chercher une autre, au moins pour arrêter ses chantages. Avec le CNTE, je ne peux pas m'en passer, et elle le sait. Elle a horreur de repasser le linge et le fait toujours de mauvaise grâce. Elle m'a bousillé mon fer à vapeur. J'ai dû en racheter un autre. Elle laisse les torchons sales et les pantalons de D. pleins de compost plus de quinze jours sur le lavoir à attirer les mouches. Elle estime que ce n'est pas à elle de les laver. Elle finit par le faire de mauvaise grâce quand je lui dis de le faire. Mais le sol brille et pour cela elle ne craint pas sa peine. Elle a pourtant la belle vie. Elle habite tout près, je lui fous une paix royale. Je lui dis rarement quelque chose. Ce n'est pas facile de nuancer une langue qui n'est pas celle de sa mère, alors je préfère me taire. Elle termine à une heure de l'après-midi, ensuite, elle se balade. Elle n'a aucun souci, elle est célibataire et vit chez ses parents. C'est vraiment difficile de comprendre la mentalité des gens. Elle a besoin de fric, puisque toutes les semaines elle me demande des avances et qu'à la fin du mois son salaire est bouffé avant la date. Enfin, je ne sais pas combien de temps ce climat de tension va durer.

C'est difficile ici de se passer de femme de ménage, plus qu'en France, car il n'y a aucune commodité pour faciliter le travail. A Paris, travaillant huit heures par jour, je m'en passais plus facilement. Ici, je considérerais son départ comme une catastrophe personnelle. Il faut vite que je me remette en quête d'une autre et ça recommencera.

J'en finis là ! J'ai beaucoup pensé à ce gars de Plougastel qui vient de perdre sa femme. C'est horrible et sans le connaître je compatis. Mais le service que je peux lui rendre est de lui déconseiller de venir au Brésil, la vie est difficile ici pour un Européen et ce n'est plus le pays de rêve. Il y a de gros problèmes économiques et le chômage est important. La preuve, je ne trouve pas de travail. Il faut que je pense à autre chose.

Je vous laisse là. Ecrivez-nous très bientôt. Les enfants ont écrit des lettres ce matin.

P.S. Cette lettre a traîné avant d'être postée. Excusez-moi. Il faut profiter d'un voyage à Guaiba.

 J'en profite pour écrire ce que j'ai oublié de dire : j'ai reçu les recettes de confitures, merci beaucoup. J'ai aussitôt fait deux kilos de confitures de fraise. Elles ont paru succulentes, car elles n'ont pas duré quinze jours et je vais en refaire.

G a eu son cheval, un cheval indien du nom de « Pétiço » (il est de la race Petiço) !

des photos (Petiço)

Samedi, nous sommes invités à un bal masqué chez nos amis américains pour le Halloween. Je me suis creusée pour trouver un costume. Je vais m'habiller en arabe avec un saroual, un boléro et un voile sur la tête et le visage. Il faut être méconnaissable. Je vous enverrai des photos.

des photos (Haloween)

Tout est OK pour la police. L'ennui est que nous n'avons plus la liberté de sortir du Brésil comme nous le voulons. Il nous faudra un visa qui coûte cher. Tout est bon pour ramasser du fric !

Chers Grand-père et mamie et tous les autres

J'espère que tout le monde vat bien moi sa vas., nous revenons d'un très grand voyage avec des amis à Santa Catharina à la plage ont s'est bien amusé dans les vagues il y avit des gros rochés pleins la mer ont se croyait en Bretagne. Nous n'avons plus de bonne, alors nous avons fait une loterie de ménage et de cuisine. Je voudrais bien retourner en France, mais élas je ne peux pas. Je vais bientôt faire les derniers tests à l'école, comme des examin se sera très difficile au moins 8 à 15 pages je ne sais pas si je vais redublé, si je reduble je fais le CNTE en entier. G est en train de faire un champ de course pour son cheval Pétice. Je suis en train d'écouter la radio dans la chambre de M-J et D et vous écrire en même temps. Je prend des bains dans le Rio qu'il y a à la maison plein de fois le dimanche je m'amuse bien avec tous les amis qui viennent le dimanche. Je crois que G vat vous envoyer une petite histoire avec ma lettre.

Je vais vous quitter j'espère à bientôt à tous le monde. aurevoire

T

histoire écrite par G

La maison de Grand-Père

Le Grand-Père était gentil et heureux dans sa maison en pierre blanche, en tuiles rouges et en bois noir. Sur la colline verte en été et blanche en hiver, la maison dominait le paysage et le village. Son nom était adorable 'PIERRE BLANCHE' et elle était aussi entouré de sapins.

Le Grand-Père vivait en toute tranquillité sur sa colline avec ses chats, ses chiens, ses chèvres, ses moutons et ses fleurs.

Le Grand-Père cultive les meilleurs légumes et fruits du monde entier, tout le monde penserait qu'il est gâté. Il descend tous les matins à la ville, accompagné de ses chiens et chats, une petite brouette avec deux moutons et deux chèvres.

Les arbres fruitiers donnent autant de fruits que le jardin de légumes.

Chaque fois que les enfants du village viennent l'aider à garder ses moutons et ses chèvres, ils apportent un petit quelque chose au Grand-Père en échange de biscuits ou bonbons.

La nuit venut après avoir rentré ses bêtes, Grand-Père rentre à la maison fatigué de sa journée, s'assied sur son fauteuil et mange ensuite il prend sa pipe, son livre et lit.

Au bout d'une heure il ferme son livre, éteind sa pipe et part au lit se coucher.

G (12 ans)

 

Guaiba le 17 Novembre 1977

M-J est souffrante, ses postures ne convenant pas à sa colonne vertébrale ou quelque chose comme ça. L'envoi de ces photos ne va pas souffrir un nouveau retard.

Nous revenons tout brûlés de la côte de Santa Catharina (voisine du Rio Grande do Sul, en plus brésilien).

Nous espèrons toujours l'enthousiasme des champignons.

Affection collective

D

des photos (Santa Catarina)

En réponse à la lettre reçue hier et qui nous racontait Plougastel, voici Guaiba en carte.

Guaiba est tout proche de Porto Alegre, mais il faut faire tout un détour pour passer les ponts qui sont plus au nord.

La place de la maison est fléchée et le terrain approximatif encadré. C'est juste à l'entrée du chemin de la maison que s'arrète le car venant de Barra do Ribeiro et conduisant les filles à l'école de Guaiba.

La culture se trouve au lieu nommé sur la carte 'Passo Santa Maria'.

Le 22 Novembre 1977

D

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